lundi 30 mars 2009

soirée du vingt neuf mars

Le silence blanc s'est fait dans mon esprit. Une lueur douce semble nimber la pièce, la même lueur tendre semble nimber mon cœur.

Mes yeux se ferment spontanément. Rien de ce qui peut se voir ne peut me distraire de ce que je sens.

Mon cœur en moi est adouci et apaisé.

Les dames parlent de la nécéssité pour l'une d'elle de renoncer au tarot.

La divination comme prière au diable.

Je suis embué de paix.

Mon âme en moi ronronne et se fond.

Présence SENSIBLE du « Prince de la paix. »

Un frêre avoue jouer au jeux de hasard.

Ce n'est qu'après avoir verbalisé ces choses

que l'on sent s'installer la paix onctueuse, physiquement.

La lueur est tangiblement ressentie, jusque dans mes mains

il y a la paix.

La prière devient facile, la "lueur de paix" devient plus forte,

la parole devient spontanément une prière.

Nous nous sentons bercés par et dans cette paix.

Elle coule sur nous palpablement.

Le brillant de nos yeux a augmenté.

Une joie calme et sereine, et un amour tendre nous emplissent.

Dieu tangiblement présent, tangiblement sensible.

Tout ce qu'il faut pour se faire des ennemis.

Quel dommage...

Dieu sensible au cœur et au corps.

(Et aussi on perd le sentiment du passage du temps.)

samedi 28 mars 2009

Coming out



Je suis pareil à ces personnes qui ont vécu une EMI (Expérience de mort imminente)
ou une NDE (Near death expérience).
Il m'a été donné de vivre durant ma vie des expériences, donc, à la suite desquelles je n'ai plus jamais été le même.
J'éprouve, avec une acuité parfois cruelle, une compassion si forte qu'elle peut me désoler au spectacle de l'indifférence glacée de tant de personnes pansues, assises et quiètes au milieu des flammes.

Je vois combien, pour survivre, le monde a besoin de changer, non par des lois extérieures, non par des techniques ou des méthodes, mais par la transformation intérieure des gens qui y vivent.
Si les hommes restent dans l'attitude commune qui est la leur aujourd'hui, ils connaitront ainsi que leur progéniture, une détresse sans équivalent dans l'histoire.
Je le sais, sans savoir que faire.
Dieu a littéralement jeté ma vie cul par dessus tête.
Il ne m'a pas introduit dans du religieux, même si des cotés se touchent entre mon expérience et mes intuitions, et celle des religieux. Il ne m'a pas rassuré par un "happy-end" pour tous qui serait systématique.
Il m'a seulement montré la VIE, me l'a donné à vivre, me l'a partagée.
Et je vois de ce point de vue privilégié la distance qui ne cesse de s'accroitre entre ce qui est fait et vécu aujourd'hui dans ce monde et ce qui devrait être recherché et vécu pour pouvoir espérer trouver une planche de salut.

j'ai perçu clairement et sans équivoque l'adéquation des Evangiles avec les réalités de nos vies concrètes, l'issue qu'ils offrent à l'âme de bonne volonté, "la hauteur, la largeur, la longueur et la profondeur" de ses messages.
J'ai compris que ce dieu là n'est pas à croire, mais à vivre, qu'il propose non une hypothèse mais réellement l'expérience d'une vie commune,
hors de laquelle tout se dessèche, s'atomise, s'enferme, s'égare dans des dédales sans fin.
Et pour tout dire, cela me rend triste de voir le spectacle accablant de la folie politique, économique, idéologique, culturelle, philosophique; en un mot la folie collective, qui gagne du terrain de partout.
Au point que certains s'imaginent gagner le paradis en peuplant l'enfer avec les âmes des autres...
Il y a pourtant là une porte ouverte, une main tendue, un amour à saisir
qui a la capacité de nous rendre à nos vies, de relancer vers la joie nos âmes lassées de tant de violence et d'injustice, de saleté et d'aveuglement.
"Lasses comme des brebis qui n'ont pas de berger".
Mt 9; 36
Que penser en effet de "bergers" qui fêtent leur victoire dans des bars chics et des yachts luxueux, quand des mères de famille pleurent de ne plus savoir comment s'occuper de leurs enfants ?
Ces faux bergers je le sais ne nous conduiront qu'à plus de désordre, d'injustice, de chaos.

"On reconnait l'arbre à ses fruits."
Mt 12;33
Et bien regardez autour de vous !
Et ce serait bien bête que pour des préjugés ou dégoûtés par les propos de clercs victimes d'une "splendid isolation" théologique qui se veut bien-pensante
nous nous privions de l'amitié de Celui qui a dit:

"Celui qui vient à moi je ne le jetterai pas dehors".

Jn 6; 37


mercredi 18 mars 2009

PAX





Je reste interdit.
Cette image semble provenir d'un ancien dictionnaire.
Elle me parle, de calme et de rigueur.
Elle ressemble à l'humeur à laquelle j'aspire,
fine, douce, équilibrée, sereine.
J'ai réfléchi de quel texte l'accompagner
et n'en n'ai pas trouvé.
J'aime lentement la regarder,
la laisser m'envoûter,
la laisser m'instiller son charme,
sa vibration tranquille m'apaise.
Est-ce de l'art ? Qu'importe ?
Elle mire parfaitement le jardin que je voudrais être.
La présence légère d'une âme
qui fredonne dans un jardin, fraîche.

*

mardi 17 mars 2009




De l'ordre pacifié du dessin, je goûte le repos.
L'harmonie apaisée des formes et des couleurs
est guérissante.
Ainsi, je puis mieux porter le poids,
de la cave de souffrance
au jardin printanier.
Moins dense, je danse.

La rosée brille sur mes lèvres,
l'aurore superbe m'enflamme,
le bruissement des pétales
effleure mes tempes.
Je chantonne,
je pépie,
je vis.

*

lundi 16 mars 2009




Paradis, fais-moi signe !

Je cherche des signes, je cherche du sens,
dans la confusion du monde,
les traces d'un ordre céleste
fait d'équilibre et d'harmonie sereine;
je m'y consacre pleinement.

Chaque livre m'est une cassolette
riche de perles, de pierreries sacrées.
Au détour d'un vers je me délecte parfois
d'un instant béni.

Je cherche la formule,
l'énoncé agissant
qui éveillera mon cœur
à la clarté,
le hissera hors de l'obscurité
et lui fera de nouveau savourer
l'enfance immortelle.

*

dimanche 15 mars 2009

Or



J'entre dans le nimbe, dans ce jardin d'or,
j'entre nu dans la lueur,
j'entre nu dans le cœur.
j'ai cherché mon jardin entre les bras de l'amour,
j'ai cherché en toi mes ailes.
Ô beauté qui m'enveloppe
du halo de ta chaleur,
oui, Beauté,
en toi je m'inflore.

*