samedi 28 mars 2009

Coming out



Je suis pareil à ces personnes qui ont vécu une EMI (Expérience de mort imminente)
ou une NDE (Near death expérience).
Il m'a été donné de vivre durant ma vie des expériences, donc, à la suite desquelles je n'ai plus jamais été le même.
J'éprouve, avec une acuité parfois cruelle, une compassion si forte qu'elle peut me désoler au spectacle de l'indifférence glacée de tant de personnes pansues, assises et quiètes au milieu des flammes.

Je vois combien, pour survivre, le monde a besoin de changer, non par des lois extérieures, non par des techniques ou des méthodes, mais par la transformation intérieure des gens qui y vivent.
Si les hommes restent dans l'attitude commune qui est la leur aujourd'hui, ils connaitront ainsi que leur progéniture, une détresse sans équivalent dans l'histoire.
Je le sais, sans savoir que faire.
Dieu a littéralement jeté ma vie cul par dessus tête.
Il ne m'a pas introduit dans du religieux, même si des cotés se touchent entre mon expérience et mes intuitions, et celle des religieux. Il ne m'a pas rassuré par un "happy-end" pour tous qui serait systématique.
Il m'a seulement montré la VIE, me l'a donné à vivre, me l'a partagée.
Et je vois de ce point de vue privilégié la distance qui ne cesse de s'accroitre entre ce qui est fait et vécu aujourd'hui dans ce monde et ce qui devrait être recherché et vécu pour pouvoir espérer trouver une planche de salut.

j'ai perçu clairement et sans équivoque l'adéquation des Evangiles avec les réalités de nos vies concrètes, l'issue qu'ils offrent à l'âme de bonne volonté, "la hauteur, la largeur, la longueur et la profondeur" de ses messages.
J'ai compris que ce dieu là n'est pas à croire, mais à vivre, qu'il propose non une hypothèse mais réellement l'expérience d'une vie commune,
hors de laquelle tout se dessèche, s'atomise, s'enferme, s'égare dans des dédales sans fin.
Et pour tout dire, cela me rend triste de voir le spectacle accablant de la folie politique, économique, idéologique, culturelle, philosophique; en un mot la folie collective, qui gagne du terrain de partout.
Au point que certains s'imaginent gagner le paradis en peuplant l'enfer avec les âmes des autres...
Il y a pourtant là une porte ouverte, une main tendue, un amour à saisir
qui a la capacité de nous rendre à nos vies, de relancer vers la joie nos âmes lassées de tant de violence et d'injustice, de saleté et d'aveuglement.
"Lasses comme des brebis qui n'ont pas de berger".
Mt 9; 36
Que penser en effet de "bergers" qui fêtent leur victoire dans des bars chics et des yachts luxueux, quand des mères de famille pleurent de ne plus savoir comment s'occuper de leurs enfants ?
Ces faux bergers je le sais ne nous conduiront qu'à plus de désordre, d'injustice, de chaos.

"On reconnait l'arbre à ses fruits."
Mt 12;33
Et bien regardez autour de vous !
Et ce serait bien bête que pour des préjugés ou dégoûtés par les propos de clercs victimes d'une "splendid isolation" théologique qui se veut bien-pensante
nous nous privions de l'amitié de Celui qui a dit:

"Celui qui vient à moi je ne le jetterai pas dehors".

Jn 6; 37


3 commentaires:

  1. Mais, c'est un spermatozoïde !

    Pour moi, une simple phrase de ce texte le résume dans son entier : "Dieu a littéralement jeté ma vie cul par dessus tête."

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  2. Oui c'est un spermato...de lumière ! lol !
    Merci caillou, ça me touche...

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